La Barrière.
.
Les nouveaux remparts. On dit beaucoup de choses de la banlieue mais, au fond, on ne peut pas la décrire sous un seul trait. La banlieue parisienne est un cercle qui enferme l’étrange monde de Paris et semble l’empêcher de trop s’étendre. Interrompu en un point par la Cité, que l’on compte généralement comme un élément un peu à part, comme hors de la ville, la banlieue est un mélange de vies plus ou moins ordinaires, plus ou moins saines. Si au sud, on la considère comme relativement banale, on nomme toute la partie nord de la banlieue la « barrière », parce qu’elle est « un mur pour stopper l’humanité », d’après certains sociologues. Marché Noir. Le marché noir, c’est un regroupement de vendeurs plus ou moins sérieux, ou l’on trouve tout et n’importe quoi. Ceux qui pensent que l’on n’y voit que du matériel de chasse et des objets en argent se trompent, le marché noir regroupe en fait un nombre incalculable de stands et de petits locaux, préfabriqués arrivés là comme par enchantement, où l’on trouve parfois nourriture et vêtement, matériel tombé du camion, contrefaçons et une multitude d’autres choses qui peuvent paraître assez originales. Dans un coin très fréquenté, entre un traiteur antillais et un vendeur d’objets en argents, on trouve une des plus grandes boutiques d’armes de Paris. Ne vous fiez pas aux quelques armes exposées en vitrine, vous trouverez ici tout ce qu’il vous faut. Et n’oubliez pas non plus, le marché noir est ouvert 7j/7, 24h/24. Seulement ici, rien n’est jamais à la même place.
Siège du Clan.Il ne faut pas croire que le Clan est réduit à se terrer dans une planque miteuse à cause de son statut de groupe terroriste. Quand on est discret et organisé, prêt à abandonner tout lieu en vitesse, et sans laisser derrière soi de preuves accablantes, on peut vivre n’importe où. Et c’est pourquoi l’immeuble du clan est comme tous les autres du quartier : grand, propre, avec plein de fenêtres et un escalier de secours. Occupé par le Clan depuis cinq ans environ, parce que le QG précédent était trop étroit pour loger tout le monde, cet immeuble renferme tout ce qui est nécessaire à l’activité de ses occupants. Une chapelle, une infirmerie et deux ou trois salles d’entrainement, bien sûr, mais aussi quelques chambres pour les résidents permanents et des dortoirs pour les autres, des salles communes à divers étages ainsi qu’une grande salle pour les repas et des cuisines, sans oublier une salle de réunion pour les chefs de l’organisations, bien protégée, et quelques autres salles vides pour les groupes qui se forment au fil des chasses.
Squats et Ruines.C’est ici que se terrent ceux qui n’ont rien trouvé d’autre, pas même un bout de hall dans un quartier douteux. Dans les vieux bâtiments à demi détruits, se tassent quelques humains entre vieux cartons et duvets. On y voit passer des dealers et des vampires miteux ou simplement attirés par la misère, et de jeunes rebelles inconscients qui errent entre les terrains vagues et les rues malfamées. De vieux chantiers abandonnés, des carcasses de voitures abandonnées là et, parfois, un dispensaire et une chapelle qui y est rattachée, pour qu’une poignée de courageux puissent tenter de soigner ceux qui survivent ici. On fait avec les moyens du bord et c’est souvent du provisoire, mais c’est toujours mieux que rien.